PAROLE à Thierry Ciravolo

Agent municipal, en charge du portage des repas au CCAS.

Le 11 avril 2020.

Malgré la crise sanitaire, le service de portage de repas continue d’être rendu aux habitants. Comment se déroule-t-il à présent ?
« Nous avons beaucoup moins de contact avec les bénéficiaires. Je sonne et dépose le repas devant la porte puis m’assure de loin qu’il soit bien récupéré par la personne. Nous ne pouvons plus parler avec les habitants comme avant. Certaines personnes sont alitées alors, dans ces cas-là, je rentre dans leur domicile. Je suis équipé et fais attention à tous mes gestes en touchant le moins d’objets possibles. »

Le nombre de repas livrés a-t-il augmenté ?
« Oui car nous apportons maintenant des repas aux personnes les plus isolées, dépendantes ou à risques qui fréquentaient la cantine des aînés. Il y a d’avantages de travail donc de stress pour livrer tous les bénéficiaires avant l’heure du repas ! Pour être efficace et me concentrer uniquement sur la tâche du dépôt, je travaille à présent en doublon avec un collègue des Services techniques, différent chaque semaine, qui prend la place de chauffeur. Et pour me préserver et minimiser les contacts, on tourne dans le planning avec mes collègues du service.

Quelles précautions supplémentaires prenez-vous ?
« Je récupérais habituellement les repas dans le local de réception de la cantine centrale, cela n’a pas changé. Nous ne voyons par contre plus l’équipe de production.
Je suis bien sûr équipé de masques, de gants et de gel hydro alcoolique depuis le début du confinement. Les masques nous sont distribués selon nos besoins par une collègue du service déléguée afin de gérer les stocks.
Et avant cette crise, j’avais toujours un kit de protection (charlotte, sur-chaussures, gants) dans la camionnette en cas de besoin, si je devais rentrer dans la cantine par exemple.
Enfin, ce qui a changé, c’est que nous ne déposons plus au bénéficiaire de cagette contenant le repas mais un sachet qu’il peut jeter ».